Aujourd'hui j'ai pris trois kilos. De flotte.
Averse cet après midi, tous les bourgeois de Paris VIIIe se sont réfugiés sous les abris de Hédiard, Crockett & Jones ou encore des antiquaires.
Et moi j'étais toute seule sous l'abri de la SNCF. Les transports ferrés, pas assez cher mon fils ? A l'occasion je me renseignerais sur ce qui est hype et ce qui ne l'est pas.
J'en ai profité pour faire des photos qui font passer le temps. Jusqu'à ce que je m'aperçoive que les gens collés les uns sur les autres (chez Hédiard) me regardaient avec des gros yeux d'adulte pas content comme si j'étais une demeurée avec un retard d'age mental de 20 ans environ.





Donc apparemment, c'est étrange de prendre le trottoir mouillé en photo, et c'est étrange de prendre ses pieds sur un escalator. Ah oui d'accord. Ok, bon ça explique sans doute pourquoi j'ai l'impression d'être en permanence entourée de gens qui manquent de fofollitude (et plus généralement, d'intérêt, mais je crois que je l'ai assez dit, mmh ?).
Bon ok, qui trouve que prendre la pluie en photo c'est anormal ? ..

..

Ok, donc toi, toi, toi, et puis toi là derrière, vous sortez de mon blog.

(Cette phrase ci-dessus c'est pour ceux qui s'amusent à trouver de quels morceaux je tire les titres de mes posts.)
(Eh oui y en a que ça intéresse.)
(Allumez un cierge pour eux.)

Aujourd'hui fut un beau jour.

- Je suis malade à crever mais j'ai réussi à tenir la journée sans être dopée à un quelconque médicament. Voilà qui va réduire le trou de la sécu. Quelque part je suis une bonne citoyenne dans l'âme.

- J'ai oublié mes clefs chez moi. Grâce à cela j'ai fait la connaissance de mon voisin qui en aout dernier avait fait fuir les livreurs de mon frigo en traversant le *jardin* en caleçon, poursuivi par un jeune homme armé.

- Ce matin ma Freebox faisait la chenille qui redémarre. En fait mon DSLAM a été fibroptiqué dans la nuit, je vais donc pouvoir goûter aux joies de XXL.

- Il a grêlé. J'étais dans le hall de mon immeuble en train de lire L'étudiant étranger (qu'à la fin du bouquin je m'aperçois que je l'ai déjà lu, première fois que ça m'arrive), et d'un coup les arbres se sont mis à gronder, à siffler de manière menaçante, mais presque chantante finalement (ça m'a rappelé la scène de la pluie dans Bambi), les portes vitrées ont tremblé, et soudain, une rafale de grêlons s'est abattue sur le plexiglas déjà dégoulinant d'eau. J'ai eu tellement peur que je me suis écroulée dans le local poubelles sur la porte duquel j'étais à demi-appuyée.
Pendant un instant je me suis dit : "et là, l'immeuble tout entier va se mettre à vrombir, une plaque de plâtre va tomber du plafond, je vais me lever précipitemment alors que les boites aux lettres du mur d'en face vont s'écrouler à terre, les grêlons, au dehors, vont tomber de plus en plus fort, de plus en plus gros et de plus en plus vite, jusqu'à ce que l'immeuble entier s'effondre sous les jets furieux de grêlons, de glaçons, de pluie, de terre, de feuilles, de carcasses de voitures, de petits yorkshires jappant de terreur, tandis que je courrais vers la sortie, défonçant la porte qui serait coincée à cause de l'effondrement partiel de son cadre, je trébucherais sur un débris, et puis là, une énorme explosion, c'est la gare.
La panique, partout, les gens qui hurlent, la sono qui s'arrête de cracher le ragga inaudible et saturé que l'on entend lorsqu'on traverse l'allée, le vacarme de verre brisé, le crépitement des feux, ici et là, et moi au milieu de la pelouse, mon sac pendu au bout de mon bras, levant les yeux vers le ciel qui s'ouvre."

Que ceux qui trouvent que je pars vite en sucette lèvent la main.
Oui mais la vie serait tellement plus passionnante si elle était comme au cinéma, n'est ce pas ?

Encore un post qui finit en hors sujet.
Un jour je finirais peut-être par consulter pour ça.

Il est déconseillé d'aller voir Breaking News moins de trois heures après votre dernier repas.

Seule la perspective de revoir mes petits soufflés au fromage de chèvre et aux fines herbes m'a dissuadée de me laisser aller aux pulsions gerbatives qu'a provoqué en moi le magnifique plan séquence dont l'équipe du film se vante allègrement à chaque interview-promo.
Bon, c'est un beau plan séquence, avec des jolis mouvements de caméras tout ça, seulement on est malheureusement embarqués avec un cadreur atteint de Parkinson (ou qui s'astique pendant le plan, au choix), et qui en plus est touché par un syndrôme moins connu appelé maladie du 360-degrés-à-250kms/h sauf qu'il a oublié qu'une caméra, c'est pas un oeil, donc on voit rien dès qu'il commence à faire la toupie (ceux qui ont vu ledit plan partagent ma douleur, je le sens).

Pour résumer, environ 7min de mal de mer, avec l'impression d'être sur des patins à roulettes fisher price (ceux qui vous font faire *blongblongblong* même quand le sol est plat), et avec un masque de plongée sur la tête.
Si vous voulez mon avis, le caméraman qui s'est infligé cette torture ne peut plus monter ne serait-ce que dans une barque à l'heure qui l'est.

A part ça, vous pouvez allez voir le film si vous aimez les petites pointes d'humour pipi-caca tout à fait inoportunes, les scénarii tirés par les poils (à ce stade là c'est plus les cheveux), les incohérences, les clichés, et le regard bovin de Kelly Chen.