J'étais au lycée. Dans la cour de mon ex lycée Hector Berlioz, avec une copine à moi, une très bonne copine à moi avec qui j'avais l'air de rire pas mal, à tel point qu'en vérité j'ai jamais vu cette fille.
Il pleuvait un peu, assez pour que le ciel soit sombre, qu'un air d'automne pluvieux flotte dans l'air.
Soudain nous nous extasions; un petit chaton blanc au milieu de la cour, sur le cul, l'air de tomber du ciel, et tout frippé, comme s'il sortait du programme essorage d'une machine à laver.
Un autre chat arrive, un adulte, et d'un coup le petit blanc se retrouve sur son dos, et le chat adulte, roux et blanc, enroule sa queue autour du petit chat pour lui tenir chaud. Je vous fais grâce des nombreux cris d'attendrissement poussés par les dindes se trouvant autour de nous. Je me tourne vers mon amie, qui entre temps s'est changée en ma mère. Juste le temps de lui lancer un regard et de revenir sur la scène, et je m'aperçois que le petit chat est en fait un petit enfant brun, les yeux globuleux grands ouverts, avec un coupe vent bleu à capuche, sur laquelle est encore accrochée l'étiquette de la marque, pendant au bout de son filin de nylon.
- Maman tu ne saurais pas qui est sa mère ? Il est brun, sa mère est peut-être blonde.
- Non, oh si attends, il y a une fille blonde devant la grille, oui je suis sûre que c'est elle !
Sur ces belles paroles nous courrons jusqu'à la dite grille, devant laquelle se trouvent plusieurs filles qui fréquentaient le lycée à l'époque où j'y allais.
Essentiellement des blondes aux cheveux longs, allez savoir pourquoi. L'une était fan de Nirvana, et portait des sweats à capuche en conséquence, ainsi que, des jeans troués un peu partout, des Docs crades, une vraie rebelle dans les règles en somme. Une autre que je connais de vue depuis la primaire et qui a ma connaissance s'est toujours habillée en rose pâle et portait des nattes. Les autres ne me reviennent pas, ça fait trop de blondes en même temps.
La seconde donc, se tourne vers nous, elle ne porte pas de nattes, et de plus est très maquillée. Ma mère :
- C'est elle !!
Je la prends par les épaules et lui dis, les larmes aux yeux :
- .. vivant. Il est vivant !!
Elle fond en larmes, avec un de ces airs soulagés que prennent les actrices des téléfilms de M6, lorsqu'elles retrouvent leur mari, que leur violeur est arrêté et que leur grand père guérira enfin grâce à cette miraculeuse greffe de coeur.

Etudiants en psycho, spécialisés dans l'interprétation des rêves, c'est à vous de jouer.