
Tout le monde en parle déjà, mais allez quand même voir Garden State.
Globalement le film est plutôt bien-mais-sans-plus, mais si vous êtes un rêveur, vous allez peut-être cesser de désespérer sur votre condition pour vous apercevoir que finalement, les gens normaux sont beaucoup mais ce n'est pas pour cela qu'ils ont raison.
Donc voilà votre mission pour cette fin de semaine et peut-être ce week end si vous n'êtes pas occupé à compiler votre noyau (oui c'est prouvé 60% de mes lecteurs sont des geeks) ou moultes autres choses essentielles à une vie équilibrée :
- Aller voir
Garden State- Lire le blog de
Zach Braff même s'il est affreusement commento-floodé et que j'ai horreur de ça (mais comme vous n'êtes pas moi ça ne devrait pas trop vous perturber en théorie)
- Trouver, comme chéri, que
Natalie Portman ne sait pas faire semblant de pleurer, même si elle pleure pour de vrai avec de vraies larmes mais que juste elle a l'air d'un pygmée sur le trône
- Faire du vélo, parce que moi j'ai la flemme, donc vous allez bien le faire pour moi, ça sert à quoi d'avoir des lecteurs sinon ?
* .. ou l'art de camoufler un post hautement autobiographique par un-post-par-jour-pendant-deux-semaines et en plus de ça de l'avouer lamentablement histoire d'avoir l'impression d'assumer.
Je pensais qu'aujourd'hui serait un jour horrible.
Finalement non, parce qu'après réflexion, ça n'aurait pas pû être pire que les autres jours.
On croit que l'anniversaire de la mort d'une personne est un instant douloureux par nécessité, qu'on y pensera toute la journée, et qu'on se couchera avec cette horrible impression de vide, en ayant le sentiment qu'elle durera toujours. Et que le lendemain matin, et puis les autres matins, on se dira que finalement non, on s'y fait même si c'est mal, avec un reste de douleur peut-être, mais c'est faux.
C'est faux parce que les jours les plus durs sont les autres jours.
Ce matin, lorsque je me suis réveillée, j'ai pensé à lui. Après, j'ai vu Sadako dans l'encadrure de la porte, comme tous les matins, mais bref occultons ceci le débat ne portant pas sur cette morte là aujourd'hui.
Toute la journée, à chaque fois que quelqu'un me le rappelait par un geste ou une parole, j'ai pensé à lui.
Tout cela se produit tous les jours, depuis le 20 Avril 2004. Et je n'en sortirais jamais.
Avez vous déjà perdu quelqu'un de tellement cher à vos yeux que vous souhaitez alors ne jamais l'avoir connu, pour ne jamais ressentir la douleur cinglante qu'est sa perte ?
J'aimerais écrire un paragraphe sur mes sentiments, ma vision de la mort aujourd'hui, après cet évènement, mais je n'y arrive pas. C'est comme le saut à l'élastique, le sexe ou la douleur, on cherche les mots, et on les combine maladroitement pour finir par arriver à rien du tout. Rien qui soit compréhensible par d'autres.
Si vous avez déjà lu un livre de la collection Harlequin, vous voyez sans doute ce que je veux dire.
On ne peut pas décrire des sentiments aussi fort que l'amour, et encore moins sur la perte de cet amour, tellement impensable, inenvisageable.
J'aimerais vraiment pouvoir le décrire, parce que ça m'aiderait peut-être à en guérir, mais sans vouloir vous le souhaiter, il faut le vivre pour en ressentir pleinement le choc, la déflagration qui a lieu à l'intérieur lorsque vous apprenez la nouvelle, et la réelle impression de néant qui stagne et stagnera jusqu'à la fin, la vôtre.
Sauf si peut-être, au fond, c'est déjà la fin que de réaliser qu'on a perdu le bout de soi qui gouvernait le reste.
PS : Pendant que vous lisiez ce post, vous avez loupé la redif de Samy le pion, chef d'oeuvre du téléfilm M6esque, dans lequel j'apparais en tant que figurante.
J'arriverais jamais à finir un post sur une putain de tranche de vie sincère.
Bon, la vie continue, c'est comme ça qu'on dit ?
J'ai une vie bizarre.
Tous les gens que j'y ai rencontré se classent dans des catégories de prénoms.
Ou pas.
Ou alors je vais peut-être bien finir par être internée dans un quartier de sécurité, avec une belle chemise dont les manches se nouent dans le dos, des petits coussins collés sur les murs au cas où une crise d'hystérie me prenait (vous savez, comme les coussins des immondes fauteuils en cuir de chez mémé, avec un bouton écrasé au milieu pour faire des plis tout autour), ou au cas où je me mettais à baver partout en me cognant la tête pour stimuler mes débris neuronaux.
Mais en fait non, parce que je le sais que vous allez lever les yeux vers le plafond, l'air pensif, en marmonnant, "C'est vrai en plus ..".
Et je vous garde une jolie chemise.
Par exemple, tous les
Raphael sont AFFREUSEMENT beaux. Eh oui, c'est comme ça.
Tous les
Jeremy ont un air magique.
Est ce qu'il est vraiment nécessaire de s'exprimer sur les
Pascal ?
Personne ne peut supporter les Marie-Laure, pas de bol.
Les
Frederic sont vicieux.
Les Jean-Luc sont des bonnes poires (rien que de lire le prénom, vous avez pas déjà envie de l'arnaquer ?).
Les Sophie sont des pestes, et de préférence rousses.
Les jeunes Jean (HAHAHAHA .. hum) sont coincés.
Les Guillaume ont tous l'air de nounours fatigués.
Les Fabrice sont narcissiques. Les Julien aussi.
Et les Jennifer sont des deshéritées de la vie, parce qu'elles portent un prénom de pétasse (OMFG C'EST MOI QUI AIT DIT PETASSE ?).
Ptit Jésus, je profite de l'arrivée du nouveau Pape pour vous demander un prénom, comme ça, entre deux allumages de cierges, parce que vraiment, ça commence à se voir, que mon père m'aimait déjà pas avant ma naissance.
Comme vous le voyez, le menu du blog fait le sapin de Noël.
Les bannières étaient là depuis longtemps mais en bas de la page du blog, avec les archives, donc moyennement accessible.
Théoriquement vous vous en tamponnez le coquillard mais en ce qui me concerne ça me gonflerait d'être éjectée de ces sites.
Maintenant que je suis plus (moins) allergique au référencement, vous allez pas me faire retomber dans l'insociabilité blogesque hein ?
Alors pour la peine, vous avez gagné le droit de cliquer sur la bannière Bloogle à chaque fois que vous venez abreuver votre semi-neurone de mes posts à haute teneur philosophique.
(J'essaie le style "vilaine bloggeuse")
(Ca marche ?)
(Bon allez cliquez s'il vous plait ou je pleure)