Toute la blogosphère a parlé de Clémence et Noémie, les deux skybloggeuses qui ont mis fin à leur vie en sautant du haut d'une falaise du Pas-De-Calais.
Moi aussi j'en parle, mais après tout le monde, parce que j'ai la classe.
En cherchant vaguement, je suis tombée sur quelques articles hilarants sur le sujet.
Noémie est morte, Clémence est portée disparue, c'est triste, triste comme tous les suicides, comme toutes les morts en général, est ce que le besoin de consulter des spécialistes à ce propos est vraiment nécessaire ?
Apparemment, oui.

Il suffit d'une grognasse qui joue à la belote en ligne 48h/24 pour que les émissions à scandale se penchent sur le problème de l'addiction au net.
A ce que je sache, depuis les débuts de l'informatique il y a toujours eu des geeks, pingouinistes militants et autres compilateurs de noyaux, et on a pas attendu M6 pour le savoir.
Il suffit qu'un déséquilibré vive devant son PC avec un micro-casque sur la tête et avec une kalash dans ses petits bras virtuels pour qu'une chasse aux gamers soit organisée.
En même temps, c'est vrai qu'il faut être vraiment atteint pour jouer à Counter Strike.
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Ok, ça ne fait rire que moi.

Bref, les articles sur les blogs, et plus particulièrement sur la dangerosité des blogs, fleurissent comme des petits géraniums aux fenêtre d'un immeuble bourgeois à Saint-Mandé.
Les blogs provoquent ils le suicide ?
Sont ils l'image du mal-être de la jeune génération ?
Faut il surveiller les jeunes via leurs blogs ?

Oui.
Mais seulement les skyblogs :D

Un saut chez Gibert-Joseph.



Ca faisait des années que je n'y avais pas mis les pieds.
En fait, exactement depuis que j'ai arrêté de lire c'est à dire depuis environ deux ans.
En ce moment c'est re-littératurage in progress, j'ai donc été faire un petit tour et ça me suis remémoré beaucoup de choses.
Le rez de chaussée est envahi par les fashions victims entassées dans un minuscule coin entre deux étagères, avec la dernière bidulerie kawaï à la mode dans les mains. Je remarque avec l'arrivée des trucs hype Naruto, Yugi-Oh, Love Hina et consorts, ça attire de plus en plus de jeunes, et c'est tant mieux, ça changera des demeurés qui vont feuilleter les Harlequin chez Monoprix (oui j'allais à l'école primaire avec des crétins finis).
C'est long, jusqu'au quatrième étage, et fastidieux, de slalomer entre les profs, les rêveurs, et surtout les grincheux qui bousculent.
Sans compter les charmantes étudiantes qui toisent les gens pendant qu'ils étudient un rayon, comme si elles étaient au défilé de Chanel (*j'ai un truc contre les universitairEs pseudo coco tolérantes*).

Bref, une fois au quatrième, j'ai décidé de ne faire que le tiers du tour de l'étage, ayant déjà trouvé ce que vous voyez sur la photo. Bizarre autant qu'étrange, il faut que je me nourrisse ce mois-ci, donc je dis HOLA.
Une fois à la caisse, le vendeur m'a fait mourir de rire en luttant contre une cliente aigrie qui revenait pour avoir une facture à la place d'un ticket, et ceci avec un charmant accent anglais.
"Vouw savez ce que c'est une factioure madame ? C'est un ticket avec marqué "factioure" dessus. Vouw vouléw que je marque dessus, vous zavéy un stylobik ?"
Moi je suis pour les vendeurs gentils qui font exprès d'être vilains avec les clients désagréables, et qui commentent tous les livres que tu achètes, et qui font trois fois bip sur un livre pour dire "Méy celwi là il fait une bruite différent, non ? C'est parce qu'il est mieuw que léy zotres, donc il fow le payéw trois fwa, trois bips"
Et puis je suis pour Gibert Joseph.
Et pour la lecture.
Et j'espère que les chercheurs du CNRS lisent des romans de temps en temps, sinon ils doivent pas rigoler souvent.
Et je suis pour le dégeekisation.
Et ça m'énerve les gens qui me lancent à la figure "De toutes façons j'aime pas lire." alors que je leur raconte mes péripéties passionnantes de l'après midi.

Trouvé chez Utena :
Voici mon prétendu nom goth :
(Bah ouai, on m'a demandé si j'étais goth aujourd'hui, faut que je me mette dans le personnage)

Death Mask

Yeah. Encore heureux qu'en des temps reculés j'ai regardé Saint Seiya, sinon j'aurais été déçue.

Je milite.
Ou alors je sors plus.
C'est quand même dommage de ne plus pouvoir se donner rendez vous sur la place découverte du Forum des Halles sans être harcelée par un ou plusieurs morts de faim.
Ces derniers s'imaginant certainement que le port de la jupe est une invitation à la débauche.
Entre les plus subtils (c'est dire si ça vole haut) qui viennent demander du feu et qui encerclent leur proie en se rapprochant à chaque tour de place, et les crétins des Alpes (qui ont au moins le mérite d'être divertissants) qui vous posent des questions fort judicieuses comme "Salut cousine, hé t'es gothique ?", ça me donne bien envie d'aller vivre en ermite dans des endroits reculés en haut de l'Himalaya ou dans l'Oise (*private joke*).
Note pour moi même : Ne pas faire croire qu'on aime pas les hommes, ça les excite.

Après avoir passé outre cet épisode fâcheux, j'ai décidé de militer contre le téléchargement illégal, dans une certaine mesure.
Je sais pas pour vous, mais personnellement, si les CD étaient à 10 euros (ou moins), j'en achèterais une tripotée. Je crois pouvoir penser qu'il en est de même pour une majorité des gens et je me rabats sur les prix verts de la FNAC et autre promos du même accabit en essayant de me dire que si les maisons de disque voient leurs ventes augmenter en raison d'opérations de braderie de ce type, ils vont peut-être se résigner à une baisse de prix globale, ce qui résoudrait le problème très actuel de survie des artistes de la musique.
Après avoir soutenu Luke (que j'aime à la folie et que si quelqu'un veut m'accompagner au concert parisien de Mars à la Cigale, qu'il se manifeste), ce mois-ci je nourris Franz Ferdinand, Tom Mc Rae et SOAD.

(*Je milite aussi pour la non-survie de Nadiya, fabuleuse interprète du très hautement philosophique "et qu'ils se souviennent tous de moi par la wédio et qu'ils me soutiennent quand j'ai froid tout en stiwio", par pitié n'achetez pas son disque*)