En fait, j'ignore si ça s'appelle botanique.
Mais je voulais dire que des pommes de terre qui ont germées, c'est vraiment la chose la plus immonde qui soit.
Il suffit que je voies une patate à tifs et j'ai une envie incontrôlable d'aller inspecter mon déjeuner au petit coin (qui pour le coup devient plus petit que petit, parce que je sais pas si vous avez déjà expérimenté la chose, mais les toilettes sont rarement aménagées pour qu'on ait une impression persistante de bien-être quand on est avachi à terre avec une odeur de pipi séché dans le nez).

Alors écoutez ces paroles d'espoir que je lance à tout hasard sur la blogosphère : sauvez une patate, faites des frites.

[HS]
Aussi, je voulais signaler au monde que pour la première fois cette nuit, j'ai gagné à Mario Party 5 \o/
(Est il utile de préciser que je suis particulièrement une quichonne dans le domaine ?)
(Ceux qui m'ont déjà vu jouer à Doom en des temps reculés savent pourquoi)

Donc gloire à Wario, fok mozerfucking Peach et j'achèterais des actions chez Nintendo dès demain.

*Peut-être.*
[/HS]

Il y a quelques années, la gente féminine aurait pu croire qu'un célèbre petit punk de la sphère musicale allait passer dans la catégorie ô combien importante des américains obèses potentiellement-fragiles-cardiaquement-parlant.
Car oui, à la sortie de l'album Warning en l'an 2000, Billy Joe Armstrong avait pris quelques 15 kilos depuis l'album précédent. Ceci ajouté à sa blondeur digne d'une Barbie Danseuse Etoile (comprendre : décoloré meule-de-foin-style) a contribué à ce que souffle un petit vent de "Ils se font vieux, Greenday, faudrait qu'ils arrêtent".

Oui, mais pourquoi ?

Ben parce qu'en fait, l'industrie de la musique est une gigantesque affaire de groupisme (vous me suivez ?). Oui, les groupies, vous savez ces hystériques qui hurlent devant Justin Timberlake comme devant David Bowie, Puff Daddy, ou encore Roch Voisine (j'ai essayé d'en mettre pour tous les goûts, appréciez).
Parce qu'à la base du succès d'un groupe, il y a les vrais fans. Ceux qui suivent l'histoire depuis le début, qui soutiennent, et cela avant même que les singles et autres morceaux contribuant aux soundtracks de blockbusters soient diffusés à raison de 10 fois par heure sur toute la bande FM, en long en large et surtout de travers.
Certes, mais une fois qu'il y a assez de vrais fans, il y a immanquablement la vague de succès qui se pointe.
Je parle pas du succès du petit groupe qui émeut la foule d'habitués, mais du passage à la radio sus-cité, des concerts dans tous les stades européens, des séances de décicaces sur les soutiens gorge, and so on.

Oui parce que voilà, y a toujours *les autres* qui finissent par arriver. Ceux qui au fond, s'en foutent un peu de la musique, qui l'écoutent comme elle vient, qui cherchent pas plus loin que les ondes radio.
Notez bien que j'ai rien contre, chacun sa passion, et s'ils n'aiment pas suffisamment la musique pour s'y investir, et bien ce sera peut-être le cinéma, ou le macramé et moultes autres choses possibles.

Toujours est il qu'il en résulte donc qu'un certain pourcentage de la popularité d'un artiste ou d'un groupe est dû à l'aspect esthétique de celui ci. Faut pas se leurrer hein, on apprécie un(e) musicien(ne) pour son talent, mais si il/elle est physiquement intelligent(e), c'est toujours un plus.

C'est à ce moment là qu'on s'aperçoit qu'en occultant temporairement toute considération artistique, et bien la musique n'est qu'un lourd et imposant listing de préjugés un peu étranges qui varient selon les communautés.
Prenons un jeune homme d'une trentaine d'années, avec une surcharge pondérale de 20 kgs. Il fait du rock indé, bof moyennement convaincant. La mode du glam-rock aidant, on préfèrera le petit rachitique maquillé à la Robert-Smith-like ou l'autiste-clochard torturé.
C'est pas grave, Jean-Kévin va s'essayer au r'n'b. Vraiment là non, ça jure. Un homme qui fait du r'n'b se doit de ressembler au minimum à Justin Timberlake (oui j'ai pas beaucoup de références en la matière, navrée) ou autre éphèbe potentiellement excitant.
Et si on lui collait un accordéon dans les papattes ? Amenons y le must des clichés qui s'imposent, bérêt, pack de binouze bien planqué derrière des grosses caisses, et un public fêtard comme il faut, ça va déjà mieux. Du ska, du rock-bal-musette, ou autre catégorie purement festive du rock, voyez quoi ?
S'il préfère le survêt' aux pantalons-à-carreaux-bretelles, il pourra aussi se lancer dans le rap.
Parce que des rappeurs un peu bedonnants, c'est choupi, c'est attendrissant et ça ajoute une dimension Bizounours que les grandes asperges comme Eminem n'ont pas.

Voilà ce que chacun pense du clan d'en face. Si vous prétendez que vous écoutez "de tout" (<- phrase qui m'énerve, à utiliser avec modération), vous n'avez plus qu'à vous flageller car vous mentez.
Et c'est pour cette raison que les artistes surfent sur des vagues d'impopularité incontrôlables, essentiellement dûes au fait qu'ils sont tout simplement des personnages publics avant d'être des artistes, et là-dessus on comprend mieux pourquoi Bjork terrorise les journalistes en leur tapant dessus, ou pourquoi certains groupes préfèrent ne pas du tout montrer leur trombine, le délit de sale gueule étant courant dans la profession.

Tout ça pour dire (car encore une fois je pars dans des pensées interminables et exponentiellement hors sujet), que ce matin, je me suis retenue d'aller faire pipi avant de partir au boulot, tout ça parce que Billy Joe Armstrong, ben il était vachement hype(1).



(1) - bonne.

Ce matin j'ai vu l'affiche de la pub pour le nouveau Gillette M3 Powah, dans les couloirs du métro.

Pour vous décrire le chef d'oeuvre, elle ressemble à ça, sauf qu'il y a une première affiche avec marqué en gros "VIBRER", et juste à la suite une autre affiche avec l'image linkée.
Notez aussi qu'il n'y a rien d'écrit en japonais dessus.

Toute inculte que je suis, j'ignorais que cette nouvelle version du fameux rasoir mutant sortait prochainement.
Je gambade donc dans le couloir, en direction de la ligne 14, quand cette affiche me saute aux yeux, alors qu'elle est encore à quelques mètres de distance.
(Légende : *...* = pensées de Ouiraide)

*C'est quoi ce truc encore*
*"VIBRER" ? C'est un superhéros lui ?*
*Et puis c'est quoi ce truc à côté*
*Oh my god mais c'est un rasoir*
*Un superhéros avec un rasoir ?*
*C'est peut-être Wolverine ..*
*Oui mais pourquoi il vibre alors*

"Plus de raisons de VIBRER avec le nouveau Gillette M3 Power"

*C'est remboursé par la sécu les ophtalmos ?*

J'aime bien avoir des trucs débiles.
Parce que c'est hype d'être un peu gourde, de nos jours.
J'aime bien mon petit ventilo de poche même si c'est vraiment trop ridicule de s'en servir.
J'aime bien ma série d'amoureux Hello Kitty même si toutes les filles aiment Hello Kitty et que j'en suis pas une.
J'aime bien mon porte-portable en forme de bonhomme même si le mien a un clapet donc ça sert à rien de le poser dessus.
J'aime bien mon petit accordéon de groupes de rock que j'ai eu à un concert où sur la première page il y a PJ Harvey dessus que je lui foutrais bien un coup de boule si je la voyais, mais que je l'aime quand même mon petit accordéon (pas PJ Harvey hein).
J'aime bien mon petit cendrier à fleurs kitsch même s'il est si petit qu'on peut fumer un quart de clope avec.
J'aime bien ma feuille de planning de concert arrachée sur une enceinte de Matthew Bellamy qu'il y a rien d'intéressant de marqué dessus, mais qu'elle a la classe quand même.
J'aime bien mes tshirts rigolos qu'ils foutent la honte à ceux qui sont avec moi et que ça les rend encore plus rigolos.
J'aime bien mon stylo bic "Centre Georges Pompidou" qu'il a couté cher pour un stylo bic mais qu'il y a quand même écrit "Centre Georges Pompidou" dessus quand même.
Et puis maintenant, j'aimerais bien qu'on m'offre ça. Parce que vraiment, ça fait bien longtemps que je sais plus jouer de la guitare, et aussi, ça fait au moins toute la vie que j'ai jamais appris le solfège, mais je suis une fille d'après la croyance populaire, alors je fais des caprices, et en plus j'ai mauvais caractère parait il, alors SI J'AI PAS CETTE GUITARE TOUT DE SUITE JE VAIS M'ENERVER NAN MAIS SANS BLAGUES

.. c'est quand je vois COMMENT on me trouve.

Voilà une sélection des keywords que les gens tapent pour tomber sur mon blog :

lucifer (oui ?)
magasin la foire fouille
orlando bloom gay (enfin la vérité apparaît aux yeux de tous)
wallpapers kaka
blog epouse paires chaussures (gné ?)
freebox intermittent (c'est cela)
gadoue
le logo de la star academy
moon boots
ne porte jamais de sous vetements (comment vous savez ? .. :|)
origin of symmetry (*flattée*)
promo/06_13_2004_06.jpg
temestat (amis dépressifs, bonjour)

Quand j'étais en CM1, j'ai lu pour la première fois le recueil de nouvelles "Le scarabée d'Or", d'Edgar Allan Poe.
Je me rappelle aussi l'avoir relu un certain nombre de fois, des années après. Si je m'en rappelle, cela vient du fait qu'il est rare que je relise un livre.

A partir de mes 7 ans jusqu'à mes 17 ans, j'ai lu énormément.
Il m'arrivait fréquemment, quand j'étais à l'école primaire, d'aller à la bibliothèque municipale de la ville le samedi matin, d'emprunter huit livres (quatre romans et quatre BDs, le maximum autorisé), de les lire avant le déjeuner, et d'y retourner l'après midi pour les rendre et en emprunter huit de plus. Et je vous raconte pas mon dimanche.
C'est pourquoi j'avais du mal à relire un livre. Perte de temps, car mes empreintes digitales n'avaient pas encore recouvert la totalité des livres contenus par cette modeste bibliothèque municipale.

Une fois au collège, j'avais lu tous les chefs-d'oeuvre, tous les navets, tous les classiques et toutes les nouveautés à l'eau de rose que cet endroit pouvait contenir.
(Et oui, le drame : j'ai vécu l'apparition de l'hilarante série "Coeur Grenadine" publiée par Bayard Jeunesse)
Je me suis donc rabattue sur les livres d'occasion.
Razzia hebdomadaire chez le marchand de livres d'occasion du marché.
Je me revois traverser la grande rue, avec une vingtaine de bouquins dans un chariot (plus classe que "caddie".), pour les échanger contre autant d'autres. Je me rappelle aussi le regard las du vieux monsieur qui tenait le stand en me voyant arriver.

Au lycée, le père d'un de mes copains avait une bibliothèque monstrueuse dans laquelle j'avais planté ma tente.

Bref tout ce qui se trouve au dessus de cette ligne est hors sujet.
Rencentrons donc le débat sur ce fameux livre d'Edgar Allan Poe.
Ca fait plusieurs années que je ne l'ai pas relu et les détails m'échappent, mais l'une des nouvelles met en scène le narrateur et son ami, qui a une faculté particulière : celle d'avoir des prédispositions à deviner les pensées des gens en anticipant les relations logiques qui se font dans leur esprit.
Par exemple, si son interlocuteur fait remarquer que les vieilles machines à composter les billets de la SNCF ont été remplacées par des nouvelles, il suivra le cheminement de sa pensée sous ce schéma : "Il pense à la SNCF. Donc, il pense à la RATP. Donc, il pense maintenant aux grèves de la semaine dernière, donc il pense au retard qu'ont eu les trains pendant une journée. Donc il pense aux problèmes que nous avons eu tout à l'heure dans le RER à cause d'un accident grave de voyageur. Donc il pense aux accidents de voyageur en général. Donc il pense que les quais de métro sont dangereux et qu'il n'aime pas se tenir au bord car il a peur que quelqu'un le pousse. Donc il va me dire de me reculer"
Il dira donc à son interlocuteur :
- Tu as raison, reculons nous.
Et ceci avant même que ce dernier ait émis quelque remarque que ce soit.
(Voilà vous avez compris le principe ou je dois vous pondre un autre paragraphe chiant du même genre ?)

Bref, tout ça pour dire que ce livre, je l'ai lu et relu car j'étais fascinée par le don de ce jeune homme. Je m'imaginais rencontrer une telle personne et étais d'avance persuadée que celle-ci serait obligatoirement exceptionnelle, et douée d'une intelligence hors du commun. J'espère toujours.

J'essaie avec application depuis mes 7 ans de raisonner comme le héros de cette nouvelle et je peux vous dire que c'est très dur, mais j'y suis arrivée quelques fois.
J'ai notamment réussi à plusieurs reprises à deviner les pensées de mon prof de philo en terminale ce qui d'ailleurs m'a bien fait rire quand j'ai vu sa tête après avoir fait une remarque en apparence anodine avant même qu'il ouvre la bouche (oui parce qu'il vaut mieux que ce soit anodin, parce que si vous sortez une phrase farfelue en espérant avoir deviné les pensées de quelqu'un, tout le monde vous regarde comme si vous aviez la lèpre).

Voilà, en somme vous voyez que quelque part je suis exceptionnelle.